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Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
14 juillet 2008

You're talkin' to me ?

CapeFearJe viens ce soir de faire face au vrai malade mental. Pas la personne normale qui réalise ou déclare devant vous quelque chose de choquant, pas celui qui bave en ânonnant que la fin du monde est proche. Non, le vrai, le modèle "classique", celui qui passe inaperçu de prime abord.

Il y a quelques semaines, il y eu un concert chez nous, disons de Robert F.. J'étais arrivée plus tard dans la soirée, donc je n'y ai pas assisté, l'autre groupe était déjà parti. Lui m'a semblé un peu pénible d'un point de vue maintenance (en tout cas en tant que client "privilégié" du soir), des demandes fréquentes, sans égard pour mon taux d'occupation immédiat, pas assez claires de surcroît. Comme j'avais plusieurs autres missions à chaque fois, et peu de temps, mon attitude avec lui était de plus en plus courte, et nerveuse, voire énervée. Pensant que le problème venait de moi et de mon stress, je lui ai dit qu'il ne fallait pas qu'il croit que je le déteste, mais que j'étais fatiguée et que la soirée était pénible, et je suis partie en salle où j'avais du travail. Au bout d'une heure environ, il est venu vers moi, pour demander des explications sur cette phrase, voulant savoir s'il était pénible, cherchant à connaître ses erreurs, etc. Je lui ai donc répondu qu'il s'agissait de second degré, que comme je me rendais compte de mon attitude, je ne voulais pas qu'il le prenne personnellement (bon, honnêtement, il aurait pu/du en partie, mais comme il avait l'air d'un gentil garçon, je ne voulais pas le froisser, dans ce qui avait surtout l'air de quiproquos à la chaîne entre lui,B. et moi suite à des incompréhensions sur son statut au départ). Dans le même temps, j'ai demandé à B. de lui confirmer que tout allait bien, et j'ai entendu qu'il lui disait qu'il n'y avait aucun problème et qui devait prendre les choses plus à la légère.

Aujourd'hui, il est revenu, et au milieu de la soirée, après quelques moult bières, m'a demandé si j'avais toujours un problème avec lui, et si je pensais toujours que c'était un emmerdeur et un fouteur de merde, et qu'on lui avait dit tous les deux (B. et moi, donc) des choses d'une violence incroyable toute la soirée. J'ai essayé de démentir plusieurs fois, en lui répétant la formule que j'avais en fait employée, resituant le contexte spacio-temporel pour lui prouver que je me rappelais parfaitement de la scène, mais rien n'y fit. Je me retrouvai donc finalement à le traiter d'emmerdeur ce soir en parlant beaucoup plus fort que je ne l'aurais souhaité, avec en plus deux autres clients qui louchaient clairement à ce moment sur le premier prix de maintenance élevée et qui tenaient absolument me poser des questions futiles mais visiblement vitales pour eux là, tout de suite (premier, le mâle : "Et le drapeau, là, c'est quoi ? hein, hein, dis, Cheshire, c'est quoi, hein, le drapeau ? "et seconde, la femelle : "Le bleu clair à côté du bleu foncé sur votre tatouage, là hein, sur le bras, où il y a le ciel, il a fait plus mal que l'autre ?").
L'histoire continue de plus belle : En lui expliquant pour la centième fois que je lui avais dit cela pour qu'il ne se choque pas de mon énervement, car j'avais vu à la tête qu'il avait qu'il le prenait peut-être mal, il m'a répondu que sa tête, sa tête, il n'en était pas responsable, c'était sa mère qui l'avait faite. Il a fallu répéter cinq fois que je parlais de la tête qu'il faisait ce soir-là, quand nous étions en interaction, pour qu'il arrête de croire (?) que je maudissais sa génitrice. Parallèlement, il déclarait que c'est bon c'est bon on arrête là, c'est Ok, mais revenait à la charge, et me disait qu'il n'y avait pas communication possible avec moi. Souffrance du dialogue de sourd, quand il n'y a qu'un sourd. Les choses se sont un peu tassées.

Seulement, la soirée a continué, et finalement il ne restait plus que lui, la femelle à problème avec un client connu mais aussi drôle d'oiseau un peu chiant parfois, et O. et S. son nouveau bon ami, qui étaient à l'autre bout du bar, et ne s'étaient jamais mêlés aux conversations de l' "autre" groupe du bord opposé. Et là, pof, il recommence. Mais pas avec moi, avec O. et S. . Qui ne lui ont pas adressé la parole une seule fois. Et de nouveau, il parle d'agression. Comme je suis cette fois spectatrice, je vois leurs, donc mes erreurs. Le sentiment d'injustice, qui amène l'impression paralysante de ne pas savoir quoi faire, qui abouti à l'énervement, de plus en plus grand, puis la colère. Et là, je peux tapoter l'épaule, dire doucement, laisse, c'était moi il y a trois heures, ce n'est pas la peine, calme-toi. Et aussi dire au jeune homme (enfin pas tant que cela, c'etait une soirée de trente quelque chose aujourd'hui) que cette scène avait déjà eu lieu quelques heures auparavant, qu'il leur reprochait la même chose qu'à moi, et que le seule point commun, c'était lui, et que donc il fallait peut-être chercher plutôt de ce côté. O. et S. sont partis loin d'être calmes, Robert a continué de les insulter de plus en plus pendant qu'ils montaient les escaliers et que je continuais a tapoter l'épaule de S. en psalmaudiant que cela ne valait vraiment pas la peine au vu des problèmes psychologiques patents de son interlocuteur. Quand je suis revenue, ce dernier était calme, s'est excusé, a demandé à payer ses consommations, m'a redemandé si vraiment je n'avais rien dit de méchant la dernière fois, a semblé réellement intégrer ma réponse, et m'a fait une bise pour me dire au revoir.

Et je pense que je suis folle.

Just because I'm paranoid doesn't mean they're not out to get me.
Definition :
HUMOROUS SAYING
said when you recognise that you generally worry too much about people trying to harm you, but believe that in this particular situation people really are trying to harm you
(from Cambridge Advanced Learner's Dictionary)

Recherche, feignasse : troubles mentaux, paranoia, psychose, trentenaires, chanteur à guitare, crise, high maintenance, clients chiants, crise

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