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Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
22 octobre 2008

Perspectives fascinantes

Vicky_Cristina_BarcelonaMa mère tourne autour de moi, me stresse. A mes pieds, un courrier désagréable. Je me suis couchée tard ce matin, pour pouvoir finalement parler directement à notre avocate. Les nouvelles sont mitigées. Nous pouvons relativement nous protéger, mais pas complétement. Nous sommes en fait à la merci - plus ou moins - de la sincérité des gens autour de nous.

Quand je me suis levée, il faisait déjà nuit, je dois vraiment éviter cette situation qui me donne envie de me recoucher à la seconde. Je déteste le manque de lumière, que dire de son absence ? Ma vie personnelle est tellement plus satisfaisante que ma vie professionnelle. Enfin, en tout cas, j'entrevois depuis quelques jours, depuis hier encore plus, une possibilité frémissante de situation toitalement inédite, fascinante, qui fait écho  à ma séance cinéma du mardi, Vicky Cristina Barcelona. Oui, le nouveau Woody Allen est léger, ensoleillé, fruité comme une pêche en août. Une sortie de salle le sourire aux lèvres, le cerveau à plein régime ...

Comme je suis vraiment bien avec D. ces derniers temps (ma mère continue à parler parler parler), je finissais par me poser des questions par rapport à B. Je l'ai longuement regardé hier, je me suis toujours noyée dans ses yeux, j'ai toujours eu envie de le prendre dans mes bras, il est toujours mon Elu. Et mon Elu me dit que si bien-sûr je ne pourrais plus être avec D. une fois que nous recommençons l'histoire, nous pourrons toujours nous voir, en amis. Et mon Elu me parle aussi après de la possibilité de me partager, peut-être, dans le futur, une fois que nous nous serons vraiment retrouvé et qu'assez de temps aura passé. Je ne sais pas si c'est ce que je voudrai à ce moment, mais savoir qu'une porte est entrouverte est libérateur. Qui plus est - et le professionnel continue de me ronger l'esprit en cette seconde-même, dieu que je déteste cela, que je me déteste, que je les hais, tous ceux-là qui m'attendent au coin de la rue avec une batte de base-ball dans la main - qui plus est donc disais-je, D. prend cette conversation très au sérieux, rationnellement, en visualisant les conséquences à long terme et en rajoutant des paramètres externes, et part sur l'idée que c'est effectivement très envisageable.

Je ne sais toujours pas ce que me réserve exactement l'avenir. Quelque chose de très différent ? En tout cas, une solution pacifique, une voie du milieu, semble possible. Est-ce que je la souhaiterai encore plus tard ? Ce n'est pas vraiment important en ce moment. Ce qui compte là, c'est qu'elle m'est douce aux oreilles à cette seconde, et qu'elle m'aide à sourire doucement.

If we are a metaphor of the universe, the human couple is the metaphor par excellence, the point of intersection of all forces and the seed of all forms. The couple is time recaptured, the return to the time before time.
~ Octavio Paz

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