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Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
26 avril 2009

Mélisse pour sortir de la mélasse

nebuleuse_oeil_de_chat

Je continue en cette heure à me sentir plutôt bien. Je garde dans un coin de mon cerveau la phrase qui est devenu mon nouveau mantra. Pas des mots que je répète les uns après les autres, un concept. Il me restera normalement un tout petit peu de sous dans le pire des cas, en tout cas je ne serai pas à la rue du jour au lendemain. Je ne me retrouverai pas non plus en prison. Cela ne signifiera pas la condamnation à mort ou à maladie de qui que ce soit que j'aime. Effectivement, je m'inquiète un peu pour ma santé. Et puis celle de mon chien, qui vieillit. Et puis de ma mère, qui idem. Et des conséquences, des plus matérielles au plus intangibles, que cela aura.

Mais il n'y a pas de catastrophe. Un lessivage en règle, la sensation d'avoir été oubliée dans la machine de la mère Denis (cherchez pas, les jeunes, vous ne pouvez pas comprendre). Et bien justement. J'en sortirai plus propre, neuve en quelque sorte. Une odeur de fraîcheur, comme des draps dans lesquels on se glisse avec délice.

Je dois être un peu plus souple avec moi. Pas complaisante. Mais arrêter de culpabiliser parce que je ne travaille pas assez sur mes Projets, parce que je ne réponds pas à mes courriers. Je suis un peu fatiguée, lasse. Bien. Vas piano et sano, donc, fillette.

Je rentre en contact avec un certain nombre de gens depuis quelques jours. Ne pas faire feu de tout bois, mais juste s'ouvrir sur le monde, sur un monde de possibles. Je n'ai pas d'idées préconçues sur ce que cela amènera. Du rien, de l'amitié, des bisous, du cul ? Des rencontres peut-être, tout simplement. Au moins, je tente. J'avoue mes faiblesses, la facilité avec laquelle je m'exprime nébuleusement, pour ne pas être percée à jour, à quel point il est plus facile de me montrer nue que de mettre à nu. J'ai lu aujourd'hui que j'étais énigmatique, et cela ne venait pas de la main d'un adolescent au QI défaillant, mais d'un adulte plus que raisonnable et visiblement intelligent. Je viens de penser que je demanderais bien à F., mon lecteur fidèle (enfin mon lecteur, quoi) s'il pense la même chose, mais j'ai peur de le déranger avec mon égocentrisme en ce moment. C'est étrange, je ne le connais que très peu, enfin pas, en gros, et j'ai envie qu'il soit heureux. Enfin j'aimerais lire qu'il l'est, qu'il est en paix, parce que malgré sa voiture qui se la pète, je pense que c'est quelqu'un de bien.
Énigmatique. Paradoxe. Oui, c'est flatteur, comme une héroïne de film noir. Mais c'est aussi la matérialisation d'une certaine forme d'échec dans ma vie. De quoi ai-je si peur ? Qu'on me voit comme je suis réellement ? Pourquoi un tel écran de fumée autour de moi, comme un réfugié sans cesse en fuite qui ne doit rien laisser filtrer, et ne jamais faire tomber la forteresse patiemment construite ? Est-ce que je me vois si invisible ? Si noire, en fait ? Ou pire, insignifiante, inexistante, comme un leurre, le Madoff de l'humain, le trou noir qui ne cache pas quelque chose d'immontrable, mais tout simplement l'absence complète. Le vide. Le rien.

Je suis complexe. Je suis très certainement complexée aussi. Dans ma tête se côtoient plusieurs personnes, qui s'opposent parfois, se crient dessus, s'ignorent. Je me demande laquelle me hais. Je me demande également laquelle m'aime, remarquez. Celles-là aussi, elle devraient faire des efforts pour se faire connaître un peu mieux, que je puisse mettre un nom sur elles, des horaires de présence, un visage.

J'ai envie de pleurer tout d'un coup, mais ce sont des larmes douces, pas de bonheur exactement, mais d'une sensation de placement adéquat pour une fois. Je me sens en place dans le monde. J'ai accepté ma sentence. J'ai compris que je ne peux pas me battre contre des moulins à vents, en tout cas pas tous.

J'ai quand même un peu peur d'être en phase semi maniaque, et de retomber en dépression légère. Oui, c'est un auto-diagnostic de cyclothymie, mais ma psy de l'époque ne m'avait pas contredite, je vous ferais dire.
Je dois continuer avec mon mantra et ma mélisse.

"Eh les enculés, vous avez entendu ? J’ai un otage finalement ! Alors si ça continu je la tue, n’importe comment, avec des pierres avec un marteau, de toute façon j’en ai rien à foutre je suis fou !" Albert Dupontel dans Bernie, d'Albert Dupontel

PS : La nébuleuse de l'Oeil de Chat. Je vais d'endormir sur une image magnifique pour moi ...

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