Le prix et la valeur

Aparté : Aujourd'hui je lisais l'autobiographie de Buzy et m'y retrouvais sérieusement. La semaine dernière, Petits déjeuners avec Mick Jagger avec un résultat identique, j'ai donc dix ans de plus que ce que je pensais et mes doubles s'appellent Marie-Claire et Nathalie. Ou est-ce parce que je ne suis tellement personne que je me vois partout ? (Autre possibilté avec résultat idem : il se pourrait que ce soit parce que je suis un Everest d'égocentrisme nombriliste). Bref.

Gâteau à la banane sur les genoux, je décide que je ne décide rien. Ma vie me laisse perplexe, on me dit qu'on veut me sauver, que je verrais (B.), qu'on va me protéger (D.), mais je pense toujours qu'il vaut mieux que je ne revienne pas, je vais encore me casser la gueule de haut, au moins dans mon bas-fond de rien et de pas là, je ne peux pas tomber trop bas. Ils essaient, hein, pourtant.

Ce soir, après ne pas avoir écouté ce que j'essayais de dire parce qu'il se sentait attaqué, B. est reparti "vidé" selon ses dires, mais avec la volonté de me prouver qu'il avait compris que j'appelais à l'aide ces derniers semaines, que si je disais que nous n'avions pas de temps de qualité ensemble, c'est parce qu'il y avait urgence, et que c'est en partie parce que j'estime que mon message n'a pas été entendu et qu'il est trop tard que je ne suis "plus là". Ne pas y croire, surtout ne pas y croire, me rappeler l'absence flagrante de positif ces derniers temps, qui ne vient donc pas contrebalancer ni le négatif, ni même le neutre. Rester en bas, pour ne pas chuter. Si elle tombe c'est la chute, et si elle se tue, c'est la mort.

Et puis je me suis faite gâter ce week-end (gâter, quand on y pense, comme gâché, pourri, pas des concepts agréables au coeur, qui sont charriés là), offrir des cadeaux dans nos heures shopping avec D. Sentiments ambivalents. Heureuse, et angoissée en même temps, ne pas penser au prix ne pas écouter ne pas regarder rester calme soyons désinvolte n'ayons l'air de rien. Trop. Achetée, est-cela le problème ? Pas vraiment, une crainte légère, mais je crois que le problème de fond, c'est que cela me donne d'une trop grande responsabilité à mes yeux. Je dois rendre l'équivalent de la somme dépensé pour moi, en quelque sorte.

Et puis une possibilité de voyage, loin, par quelqu'un d'autre, proposition incongrue et tentante pour cette raison, mais pas raisonnable pour les 48h d'ailleurs versus les 48h de transport, mais tentante, mais ...

Est-ce que tout simplement, je pense que je vaux si peu, à mes yeux ? Que je dois toujours commander le premier prix de la carte du restaurant, ou presque ?

Sacrée princesse que je fais là.
Pourtant, c'est le petit nom que me donne D., et c'est la manière dont me voit une bonne partie du lectorat de B. depuis qu'il a repris son blog de son côté (bon, plutôt en vertu des années passées, où il faisait cuisinier à domicile, masseur, confident, copine, et travaillait à l'ancienne bouse 7/7).
Princesse au petit pois, je le savais déjà.
Princesse au rabais, va falloir combattre ça ...

Gna gna gna, ça n'a pas de prix, et pour tout le reste il y a le Prozac
~ Cheshire

Comments

[Cheshire]

Celle-là même, autre verseau tétue visiblement ; bon, elle, au moins elle a réussi a organiser son chaos, un peu :)

[Senior]

Rooh, LA buzy d'Adriane-adriane ???!!!

Ta valeur est inestimable, voilà ce que tu devrais te dire..