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Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
10 août 2008

Confiance et estomac dans les talons (oui, j'ai faim)

courrierDonc samedi en me rendant à ma boîte aux lettres, j'avais du courrier. En provenance du pays de l'oncle Sam. Pour la seconde fois cette semaine, mais pas de la même personne. Je ne suis pas surprise, j'ai envoyé la précédente lettre le 17 juillet, les dates sont assez cohérentes donc. Le contenu me surprend par contre. C'est une enveloppe, qui contient une lettre, celle qu'il m'a dit avoir envoyée en février, mais qui n'est jamais arrivée. Celle dont j'ai mis en doute l'existence, puisque justement, comme par hasard, elle était sensée être longue.
Elle existe, elle fait six feuilles (recto verso, les feuilles).

C'est en partie cette lettre, enfin sa non-existence, enfin, ce que je croyais, qui a marqué le début de mon évolution, de mon réveil. Noel venait de passer deux mois avant, je lui avais fait envoyé quelques livres, son anniversaire venait juste de passer (avril), j'avais réitéré le passage sur Amazon.com (il est impossible d'envoyer des colis directement). Je n'avais pas eu de retour sur eux de sa part, et j'avais tout d'un coup l'impression de voir enfin plus clairement les faits. Ce n'était pas uniquement le fait qu'il semblait prendre comme naturel ces envois (la quasi absence de commentaire), mais aussi une sorte d'évidence : pour faire court et imprécis, trop d'égocentrisme de sa part, pas assez d'intérêt vis-à-vis de moi (la citation du post précédent étant à mettre en exergue ici), et cerise sur le pompon, un projet qui demandait si possible des sioux dans le courrier déclencheur (celui d'avril mai qui existait mais qui était insatisfaisante, donc). Je me suis rendue compte que j'avais développé des faux sentiments par rapport à lui, une sorte de vision idéalisée, dont il n'était absolument pas responsable, mais qui touchait le domaine de la fantaisie ... Je n'ai pas dit du fantasme, quoique, évidemment, si j'attrape quelqu'un avec une enfance pourrie - et là, je suis battue à plates coutures, reconnaissons le humblement -, ancien gothique porteur de jupe durant son adolescence, d'échelle de Jacob juste après, et de crête à l'heure actuelle, je ne peux décemment pas dire que je ne me suis jamais demandé ce que les choses auraient pu être en d'autres circonstances. Je me suis donc dit suite à cette lettre (toujours celle d'avril mai) qu'il était temps de grandir, de commencer à enfin vivre vraiment dans la vraie vie, parce que mon cerveau était un endroit fascinant, mais un peu limité. J'avais décidé que quoiqu'il arrive, sauf menaces ou autres joyeusetés, je resterais toujours présente pour lui, mais que je m'impliquerais un peu moins, tout simplement. J'allais aussi prendre rendez-vous avec mon ancienne 'chiatre, la grande Marabout des cerveaux malades, une sexologue-psy pour enfants-adolescents, j'allais finalement utiliser son potentiel au maximum.

Et puis, The Big Bang Theory est arrivée. J'avais d'autres chats à fouetter. Ma réponse à sa lettre avait pas mal traîné, au départ par calcul, ensuite parce que ma vie était en train de prendre l'eau de toutes parts. Le contenu s'en est trouvé assez froid, désabusé, et très court par rapport à d'habitude, juste deux pages. C'est aussi de sa faute, me dire qu'il ne comprend pas pourquoi elle n'est arrivée, et qu'il a du oublier des 0 dans le code postal (une lettre a plein de raison de ne pas arriver en France, mais pas celle-là). Andouillette de Brest !!! Je sais bien que je suis amenée à dominer la planète bientôt, mais tout le monde n'est pas encore au courant, et surtout tout le monde ne sait pas que "Miss Misanthrope" sans aucune autre notification, c'est moi. Il aura quand même visiblement fallu six mois pour qu'elle revienne jusqu'à lui et qu'il me la renvoie.

Tout ce que je vois, c'est que jusqu'à présent, je n'ai rien à vraiment lui reprocher. Qu'en tout cas, je ne peux pas m'accrocher au moindre mensonge dûment constaté et authentifié. Qu'il a plutôt fait preuve jusqu'à là d'une franchise assez massive, et qu'il faudrait que j'y décèle l'oeuvre d'un esprit particulièrement retors et manipulateur pour y voir le mal (sur le principe du confessons l'arbre, pour cacher la forêt). Il a des défauts, c'est un humain. Il est logé depuis six ans dans l'un des pires endroits au monde, que la plupart des gens ne reconnaissent pas comme un lieu de tortures physiques et mentales, contrairement aux prisons de pays "moins civilisés" que les états-unis. Il est possiblement innocent du crime dont il est accusé. De toute manière, son casier était vide jusqu'à là.

J'ai douté de lui, et j'avais des raisons, je crois objectives. S'il ne s'agissait pas de moi, ce qui perturbe beaucoup mon jugement, je dirais qu'il tient à notre correspondance, voire à ma personne. Un jour peut-être, je le verrais mourir.

Est-ce que tout a un sens à découvrir, est-ce que je dois comprendre que je dois faire plus confiance aux gens ? B. bizarrement a toujours eu un sentiment positif par rapport à lui et à ses intentions. C'était toujours moi qui étais le plus à attendre les problèmes, la trahison, la preuve que ... En attendant, il a contribué à changer ma vie, en tout cas il a posé involontairement la première pierre de mon nouveau chez-moi. J'aimerais bien qu'on ne le tue pas, si ce n'est pas trop demander (Si ? Ben je vous emmerde, alors).

An eye for an eye makes the whole world blind
~ Mahatma Gandhi

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