Ahem...
Cher Blog,
Tu as du remarquer que je te délaissais un peu ces derniers jours. Je m'en excuse, car ceci s'éloigne de mes engagements vis-à-vis de toi. Donc vis-à-vis de moi, puisque nous nous ressemblons tellement. Je ne suis pas sûre de ce que je peux écrire, et il est un peu pénible d'avoir la trace noir sur blanc (enfin blanc sur noir) des errements de mon âme que je n'ai pas. Et surtout de mes changements d'humeurs et de sentiments toutes les 30 minutes. Et d'avoir à constater après 31 minutes, que dieu que je suis bête, et après 61, que non finalement pas. Ou peut-être que si. Il s'agit donc de lâcheté de ma part, j'ai peur de te faire face et de devoir t'exposer le fond de mes pensées ces temps-ci. Tu as toujours été là pour moi jusqu'à maintenant, mais je n'assume pas totalement tout, pas comme je le voudrais, pas autant que je le voudrais. J'attends atteins (lapsus intéressant) de nouveau mes limites, et tu en es le témoin privilégié. Est-ce que je me ramollis au fil des semaines, perds de ma superbe du départ, ou bien est-ce que ce que je devrais te dire est encore pire que de parler des Dinky, grosse pute et connard de violeur de petite fille (même pas capable de terminer le boulot, minable, va) ? En même temps, je sais depuis un certain temps qu'être (décidément, je voulais dire : "entre") une séance de thérapie de groupe et une session de strip-tease (moi sur la scène, bien entendu), mon choix se porterait sans trop d'hésitation sous les feux de la rampe et pas ceux des questions.
Donc voilà, je t'écris juste pour te dire que demain je saurais un peu mieux où j'en suis. Je pense que je ne saurais toujours pas où je vais, mais au moins une grande question aura disparu. Elle aura disparu en se résolvant d'elle-même, par l'absence ou son contraire. Bien entendu, les choses n'étant jamais faciles avec moi, cela ne résoudra rien. Cela apportera une certitude par la défection (quel mot laid, quand on y pense), ou de nouvelles questions par la présence.
Tu seras le second au courant, parce que je connais quand-même des êtres humains aussi, toute associale que je suis, et que je reserve à ces frêles créatures (bon, en fait, je pense à une unique personne, unique) la primeure des nouvelles de ces fameux errements.
Rien à voir (enfin, si, soyons honnête un minimum), mais j'ai du Jad Wio en tête depuis trois jours. Ces garçons sont entêtants, c'est agaçant.
Je continue à te remercier d'exister, tu m'es précieux, sache-le.
Bien à toi,
C.