Chien, discussions, réflexions et c'est quoi l'amour, tudieu ?
Ceci est un texte que j'ai commencé il y a deux jours, et puis je suis partie promener le chien donc, et j'ai décidé de me coucher directement. Finalement je n'ai pas beacoup retravaillé dessus, donc livraison express.
Depuis plusieurs mois maintenant, ou depuis plusieurs années, selon la façon de voir les choses, je me demande si j'aime B. Ou si je l'aime vraiment. Ou si je l'aime comment.
Je me reposais la question ces derniers jours, en pensant à quelqu'un d'autre, et ayant peur des conclusions à tirer du fait de ces pensées occupées ailleurs. Et aussi des conséquences possibles si ces pensées se concrétisaient, disons, euh, concrètement.
Déjà, le fait de pouvoir parler directement à cette dite personne aujourd'hui m'a aidé à replacer mes idées. Un peu. Et puis fouiller dans mes photos pour envoyer certains paysages désertiques m'a permis de tomber sur le visage de B., et de sourire, et de me dire que quand même, y'a pas à tortiller du croupion, je le veux toujours.
Ensuite, tout en promenant le chien (ces promenades sont décidément fort utiles), je repensais à mes échanges avec quelqu'un d'autre. Qui est incapable d'aimer, selon ses dires, suite entre autre à une expérience très moyenne de la pédophilie dans son enfance. Et que la vie a conduite vers le BDSM, mais depuis longtemps, lui, comme une sorte de vie parallèle, en tout cas de seule relation possible au bout du compte. Déjà, il est agréable de rencontrer d'autres handicapés, qui peuvent en plus deviser avec vous sur un pan de votre culture musicale et cinématographique commune. Ensuite, je me suis dit que c'était peut-être cela, le début de la solution, enfin au moins une possibilité auquelle je n'avais pas encore pensée.
Mon dilemne : est-ce que j'aime vraiment B., ou est-ce que j'aime l'idée de l'aimer, par peur du changement (parce que la peur du changement est réelle, indiscutable et bien ancrée chez moi).
Depuis donc mai 2008, je navigue entre le "c'est sûr, je l'aime, et comme on aime quelqu'un avec qui on veut construire un couple", et le "je l'aime comme un frère, un ami, oui c'est de l'amour, mais pas de l'amour de couple, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose". Bon, la première proposition n'a pas besoin d'être commentée, donc. La seconde ? Je viens de me dire qu'en fait, je ne sais pas trier mes sentiments. Que les autres sont capables de dire "je l'aime", et que peut-être tout simplement, moi je n'ai pas le logiciel qui permet de lire le fichier. Que l'amour n'est pas comme l'orgasme. Le jour où j'ai joui pour la première fois, ce fut comme ce que l'on retrouve dans la littérature sur le sujet, le "si tu te demandes si tu en a déjà eu un, c'est que la réponse est négative, quand tu rencontres l'orgasme, tu le reconnais". Donc, le désir se reconnait ; l'expérience physique, matérielle. L'amour, le solide le vrai, le matériau du couple solide, peut-être que non. Peut-être que je n'ai juste pas les outils en ma possession pour mettre un nom clair sur mes sensations. Parce que cela touche le cerveau, et que tout ce qui touche le cerveau est un champ de bataille pour moi.
Est-ce que je vais trouver la réponse à cette question un jour ? Les faits vont m'y emmener, je présume. Ou nous terminons ensemble, ou nos chemins se séparent. En même temps, je me vois bien me demander encore longtemps, dans un cas comme dans l'autre, si j'ai bien raison, et si c'est bien le mieux qui se déroule sous mes yeux.
Bon, je sais que je suis horriblement chiante.
One who asks a question is a fool for five minutes; one who does not ask a question remains a fool forever.
~ Chinese proverb