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Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
22 juillet 2008

Just another manic Monday

I_hate_uJe viens de me rendre compte sur le chemin du retour ce soir que je détestais officellement mon travail. Mes deux moments de bonheur aujourd'hui : quand il a été minuit et demi et que j'ai pensé que je serais bientôt libre, et l'instant où les derniers clients sont partis, et où j'ai su que j'étais libre, et pour deux jours. Comme les millions de crétins salariés, qui eux au moins ont l'intelligence de travailler pour de l'argent, contrairement à moi qui bosse pour ... rien ... (et rien, dans le meilleur des cas depuis quelques semaines). Tout le drame des deux derniers jours, mon état semi-dépressif, les torrents de larmes que j'ai deversés au téléphone quand B. a appelé après l'ouverture pour savoir comment j'allais et quand il est arrivé pour le voir/consoler, tout cela avait tout d'un coup disparu dans la promesse de quarante-huit pauvres heures de permission conditionnelle. J'avais presque envie de sourire et d'esquisser un demi pas de danse. Je compte les jours jusqu'à ma libération définitive de ce Guatanamo poli : pas de procès, pas de date.

Pas des tonnes de clients, retour des deux lourds qui ont failli tuer Robert le parano la semaine dernière. Je ne supporte vraiment plus d'avoir à entrer en contact avec des gens sans le choisir. Et même pas la possibilité réelle de les envoyer au diable, ils seraient capables d'éprouver des scrupules à me laisser de l'argent, les cons. L. est passée, amie artiste multimedia de 7 ans, et j'en ai été contente, mais même là, elle est restée un peu trop alors qu'elle était sur le chemin de la sortie et cela atteignait mes limites, j'avais intégré son départ dans mes circuits internes sans pouvoir faire marche arrière mentalement. C.B. est revenu de ses vacances en Espagne. Heureuse de sa présence, c'est avec lui que j'avais fait le parcours de la marche des fiertés locale. Avec son compère et L., ils formaient à eux trois un écran derrière (devant ?) le bar qui me protégeait du reste. Tout le reste, les emmerdeurs présents, les potentiels qui pouvaient arriver. C.B. m'apporte toujours des ondes positives. Je garde en mémoire que c'est un amateur de Bears (Nounours, mâles massifs et poilus en d'autres termes) qui s'est exclamé le jour lamentable où j'attendais B. à la gare après son séjour dans sa famille : "Oh, une apparition ! ... Une fée traverse mon chemin !" (visiblement, béni soit le jour où j'ai croisé le chemin de cette petite robe rose à fleurs dans une boutique qui ne payait pas de mine en vacances avec B. dans son pays). Et puis aussi M., propriétaire du magasin de disques voisin accompagné de trois autres personnes, dont H., qui mixe très bien et est un DJ de qualité, mais qui a souvent des demandes à droite à gauche, et cherche un peu trop à tester les limites. Mais à propos de limites ...

... Ma séance de samedi avec ma psy-hippie m'aura surtout laissé comme conclusion que je dois trouver qui je suis et savoir ce que je veux, que je dois m'écouter, et ne plus accepter ce qui me déplait. Il n'est pas important de savoir si ce que je supporte ou ce que je ne supporte pas est "normal", ce qui compte c'est uniquement ma propre tolérance, dans toute sa subjectivité. Je pense que je suis quand même sensée rester polie dans ma fermeté et surtout ne taper personne. C'est dommage, c'était assez agréable de quasiment étrangler avec deux doigts plantés dans sa gorge Robert le parano et il y a un certain nombre de personnes avec qui je réitérerais volontiers l'expérience. J'en ai plus qu'assez qu'on empiète sur mon espace vital, même sans intention de nuire, par égoïsme, égocentrisme, puérilité, immaturité. Une bonne proportion de personnes dans les bars (bon, ailleurs aussi, mais là je n'ai pas à les supporter, je ne suis pas condamnée à les supporter plus précisement) sont de grands enfants fatiguants, réalité par trop intolérable par un chat avide de sa liberté au point d'avoir développer sa capacité à la disparition instantanée.

"Would you tell me, please, which way I ought to go from here?"
"That depends a good deal on where you want to get to," said the Cat.
"I don't much care where –" said Alice.
"Then it doesn't matter which way you go," said the Cat.
"– so long as I get somewhere," Alice added as an explanation.
"Oh, you're sure to do that," said the Cat, "if you only walk long enough."
~ Lewis Carroll

Recherche, feignasse : déprime, travail, salaire, habitudes, clients, violence, étranglement, amis, ondes positives, Cheshire, psychologie, vérité

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