Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
15 septembre 2008

Ailleurs meilleur

iciQuelques minutes devant moi. Je sens l'hiver arriver. Ce n'est pas une figure de style, je suis dans mon salon, avec un pull sur le dos, et j'ai vaguement froid, malgré mes dernières douze heures de sommeil. Il fait déjà nuit. Ce que je ne voulais pas arrive, encore une fin d'année à HellCity. J'espérais que je passerais Noël dans un pays qui ne le connait pas. Paradoxe. Mon oeil gauche me démange. Je viens enfin de mettre un nom sur mon lieu de vie (depuis deux jours, en fait) : je vis dans un squat. Cartons, piles diverses et variées de ginguois, apparitions et disparitions d'objets pas toujours identifiés ... Parfois l'envie me prend de tout laisser en plan, collection de DVD, CD et vêtements inclus, disparition légère dans un monde meilleur (non, je ne parle pas de mourir, rappelez les secours).

Hier fut une journée plus qu'éprouvante au travail, j'ai du appeler B. à un moment, même s'il est toujours malade. J'étais vraiment à bout, en faisant la vaisselle j'avais cassé un vase, et les arêtes de l'objet attiraient dangereusement mon bras. J'avais pu supporter la soirée jusqu'à la venue de plus de trois personnes à la fois, et puis chaque nouvelle arrivée a pesé un peu plus sur mes épaules, sur mon esprit. Don de 20 ans de ma vie pour être ailleurs ? Presque. Ma mère autour de moi à cette seconde, dieu qu'elle est lourde pour son poids. Envie d'être ailleurs, n'importe où, mais ailleurs. Pas envie de gérer tout cela, plus exactement les forces pour le faire non plus. Etre ailleurs. Un morceau de la soirée hier, j'étais ailleurs, perdue sur une chaise dans la cuisine, le cerveau en mode veille. Ailleurs, loin de vous, de tout, de moi.

Avant d'arriver sur mon lieu de torture, je pensais à B. . Envie de lui écrire, lui dire que je voulais que notre relation évolue, qu'elle devienne plus adulte, enfin moins adolescente, que nous parlions crûment, concretement, que nous assumions nos envies, que j'assume les miennes, que le temps travaillait pour nous, que ce début de matinée dans les rues glacées parmi les stands de brocante avait été agréable. Et puis arrivée là-bas, déjà des gens connus, des questions, des choses à régler. Et puis finalement encore d'autres clients. Mon cerveau s'enfuit vers quelqu'un d'autre, je ne supporte plus cet endroit, les gens qui y viennent, tout ce qui est associé. Fuite cérébrale, les bras de D. . Ailleurs encore, au chaud, juste dormir, ne plus réfléchir, rien à assumer. Ma mère m'embête. Envie d'être un chat, sur les genoux de quelqu'un, qui me parle doucement, qui me caresse doucement le haut du crâne, qui m'embrasse doucement la pointe des oreilles.

Pas envie d'aller travailler, pas envie de les voir.

Envie d'être un chat.

I have studied many philosophers and many cats. The wisdom of cats is infinitely superior.
~ Hippolyte Taine

Publicité
Publicité
Commentaires
J
vraiment mimi la photo ; assurées d'obtenir cette douce situation, nombreuses seraient les personnes volontaires pour être réincarnées en chat ...
Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
  • Un blog avec des clichés, des doutes, des news à la con, des moutons ronchons, un ex pas ex (?), un amant minimum, du sexe si vous êtes sages, des amis, un chien qui sent le parmesan, des chats fous et un furet dans le congélateur ...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
Albums Photos
Derniers commentaires
Archives
Publicité