Biche, oh ma biche, Quand tu soulignes au crayon noir ...

J'ai constaté hier que mon angine me donnais un pouvoir insoupsonné sur ma mère. Apparemment, c'est ainsi qu'avait débuté ma fausse leucémie d'enfance, donc elle s'inquiéte pour ma petite santé. Elle a pris son petit fils (c'est-à-dire le chien) pour la soirée aujourd'hui, pour éviter que je sorte à pas d'heure après.

Dans le même temps, je me prépare pour aller travailler ce soir. Eye-liner au programme, d'où chanson du titre qui me trotte dans la tête comme à chaque fois que j'approche le pinceau de mes yeux. Tout à l'heure, j'ai discuté avec D. au téléphone. Il voit assez clair au moins sur un point : j'attends une erreur de sa part, tâche facilitée pour moi, décision prise, douceur de la procrastination. J'attends une erreur de quelqu'un. La soirée de jeudi, avec B. qui arrive défait, inconscient du chaos dans lequel je suis sur le plan professionnel à ce moment précis, avec la vague de nouveaux clients qui sont arrivés, mène à mon post du soir : envie de fuir en Suisse. Erreur.

Je sais que je dois choisir pas seulement la personne qui m'aime vraiment, ou que j'aime vraiment, mais celle avec laquelle je me réaliserais enfin. Est-ce que cela paraît terriblement -trop ? - prosaïque ? Cynique ? Pourtant je crois que c'est ce critère qui fait qu'une relation dure. Une harmonie partagée, mais aussi intérieure. Je vis à côté de ma vie depuis plus de trente ans, j'entrevois depuis des années mon potentiel, la personne que je pourrais, devrais être, sans y arriver.

Coup de téléphone de HellKitchen s/ HellCity, je dois y aller d'ici ... très rapidement ... le monde commence à affluer.

The truth is rarely pure and never simple.
~ Oscar Wilde