je mangerais bien des coquillettes au beurre, là

Je continue avec ma frénésie de rangement salonière. Deux gros sacs poubelle. Des heures de labeur depuis la veille. Et puis, le drame, vers minuit et demi, un sms qui provient de l'autre côté de la frontière. Au bout du compte, la Suisse déprime, trouve la vie inutile, est en mode akoibon. Des légères gouttes d'acide par ci, des incompréhensions par là, discussion assez douloureuse. J'en sors plutôt vidée, je m'en rends compte après coup. Éteinte. Vaguement angoissée. Tristouille. Et puis B. qui devait passer n'est pas venu et n'a pas prévenu et je m'inquiète, et donc finalement je sors avec La Truffe. Tiens, c'est mouillé et brillant. Je constaterai bientôt qu'en fait c'est glissant, bordel. Je suis de plus en plus mal, fâchée et angoissée a la fois, avec l'impression terrible que je vais me faire attaquer (pas obligatoirement physiquement, là tout de suite, hein), qu'ils sont là, tapis dans l'ombre. Tachycardie, ma douce ennemie.

En rentrant, j'appelle B. pour calmement expliquer que je suis mécontente, sauf s'il est mort. Deux secondes après, rappel, il est rentré, a du calmer une amie en détresse, s'est endormi comme une masse au lieu de venir ici. Il est désolé de m'avoir fait souffrir, semble tellement sincère que c'est touchant (en tout cas je suis touchée. Un peu. Ne pas exagérer, je suis une méchante garce). D. se réveille par la même occasion. Lui aussi veut me présenter ses excuses.

J'écris. Respiration toujours courte, mais amélioration. Il est plus que l'heure d'aller se coucher.
Mon salon est plutôt pas mal. Moche, mais dégagé.

Le métier d'un rocker, ce n'est pas d'être dans les boîtes de nuit jusqu'à 6 ou 7h du matin.
~ Johnny Halliday