Omelette et opiacés

Où l'on apprend avec ravissement qu'il est mauvais de vouloir soigner un méchant torticolis avec des anti-douleurs contenant de la codéine, et d'ingérer une omelette qui avait peut-être elle aussi un problème de santé. Le résultat donne un dimanche hallucinant, avec une seule pensée en tête : mon lit, tout de suite, par pitié, je meurs.

Il est de plus très difficile de supporter dans ces conditions le pilier de comptoir, modèle classique (vieux et rougeaud), qui est fort sympathique ma foi et souhaite vous payer à boire également, mais qui se répète au-delà du réel (et passée la cinquième diffusion de l'information, je peux dire que j'ai déjà vu le programme, malheureusement je ne peux pas changer de chaîne), tient absolument à faire démentir son physique et sa consommation en vous expliquant qu'il n'est pas alcoolique (la preuve : il n'aime pas boire tout seul, je vous paye un verre ?) et parle un peu trop fort quand il y a un autre client qui arrive pour discuter (monologuer) avec.
La preuve qu'il dit vrai ? Quand j'ai réussi à virer tout ce beau monde (un dans le lot avait quand même remarqué que je passais du vert chatoyant au blanc lumineux et pensait qu'il fallait peut-être que je rentre chez moi), le pilier classique a juste traversé la rue pour aller au café d'en face, qui était encore ouvert (il était tout content quand il s'en est aperçu, d'ailleurs), en proposant au second (mon demi sauveur, donc) de boire un verre avec lui (puisqu'il n'est pas ...)

Résultat : couchée avant 03h, un peu floue, un peu grelottante, plus ou moins nauséeuse.

You will not die because you are ill, but because you are alive
~ Seneca

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