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Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
25 décembre 2008

Les jours grandissent, moi aussi

ParigotRetour de promenade avec La Truffe, jour en train de se lever, mais réveil visiblement encore un peu douloureux pour lui. En partant, j'avais déjà éteint toute les lumières dans le salon, baissé les radiateurs, je ne devais pas repasser par l'ordinateur. Mais les pensées virevoltent, et l'envie se fait sentir, enfin. Je la suis.

Pour la première fois depuis quelques années, le repas de Noël s'est fait avec ma mère. Le lieu ? Le bar. Les personnages ? Au nombre de cinq : B., F. qui travaille avec nous en ce moment, R., client Parigot tête de veau pur jus haut en couleur et fan de Trust, et ma mère, au bout du compte. Elle avait été invitée au départ par F., je pense, qui devait trouver normal de la faire venir. Dure à cuire, elle a du dire "peut-être" ou "on verra". Ce soir, en dernière ligne droite, elle ne voulait pas rester, fatiguée et etc., mais j'avais insisté. Des envies de famille en ce moment, de trêve de Noël. Je vois le temps qui passe, je sais qu'elle n'est pas éternelle, que je risque de ne plus être dans les parages l'année prochaine à la même date. Elle me rend folle, encore pas plus tard que ce soir, quand elle est arrivée à la maison, et qu'elle m'a débité toutes les choses importantes et moins importantes qui lui passait par la tête, en commençant si je ne m'abuse par la partie professionnelle, mais c'est ma mère. Je ne sais pas si c'est la période pour moi, ou si cette visite à mon père - enfin au producteur du spermatozoïde qui a contribué à ma conception - a changé quelque chose en moi, plus profondément que je ne m'en rends compte pour l'instant. En tout cas, ce soir je me sentais assez en paix avec le monde pour avoir le désir de passer le réveillon avec elle, et ces derniers jours il m'est plus facile de lui témoigner de l'affection.

Au menu, terrine végétale (tout le monde a trouvé qu'elle avait un vrai goût de pâté), tourte vegan aux champignons et aux marrons confectionnée par mère supérieure sur demande de fifille, salade verte mélangée. Évidemment, ma mère a critiqué sa réalisation avant même que nous la goûtions. Elle était persuadé qu'elle était ratée. Tout le monde s'est léché les babines. Je continue a penser qu'elle aurait autant besoin d'un psy que moi, mais pas pour les mêmes raisons. Je l'ai raccompagnée chez elle, 22h50 et un quart d'heure de marche juste à la périphérie du centre ville ressemblent à un mauvais cocktail pour une dame quelque peu âgée. Je lui ai dit que j'étais contente de sa présence ce soir.

Je suis restée chez moi un peu, j'étais tout d'un coup assez morte. Je devais retourner au bar plus vite. B. était lui aussi en mauvais état, nous nous sommes donc accrochés quand je suis revenue. Je peux voir ma part de responsabilité en ce moment. Sa journée a été plus longue que la mienne. Mais à chaque fois que je suis laissée de côté dans les décisions, même anodines, ou que je ne suis pas avertie des changements, même ridiculement infimes, cela remet en cause tout notre futur en me donnant l'impression qu'il ne me voit pas comme son égale, au bout du compte. Je sais que ce n'est pas sa vision des choses. Il prévoit peu, décide sur l'instant, oublie de faire des liste des informations à faire passer. C'est ma manière de ressentir le résultat, elle me fait souffrir plus ou moins selon les circonstances. J'ai aussi dans un coin de mon esprit ce que I. m'a dit en regardant mon tirage de cartes. Je déteste pouvoir avoir des doutes sur le "nous", avoir des éléments concrets à y accrocher. Parce que je continue à nous voir ensemble, d'une façon étrange sûrement pour la tradition, mais ensemble, assez clairement. Amoureuse ? Pas sûre, dur à définir, fluctuant. Par contre, je sais que j'éprouve de l'amour pour cette personne, et que quand je croise son regard d'enfant rêveur, avec étoiles intégrées, j'ai envie de pouvoir continuer à le faire encore longtemps.

Les rues étaient désertes, la lumière du laboratoire de la boulangerie où j'achète du pain avant leur ouverture officielle éteinte. Une bouteille de champagne vide traînait le long d'un immeuble, je me sentais plutôt bien.

Bless us Lord, this Christmas, with quietness of mind; Teach us to be patient and always to be kind.
~ Helen Rice

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