Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
24 juillet 2008

Très étrange soirée de mardi (suite et fin)

04Bon, pendant que ma connection continue à faire des siennes (évidemment elle s'est très bien comportée quand le monsieur technicien est venu hier), poursuivons l'aventure ...

Donc je suis de retour à la maison, et nous sommes toujours mardi soir (faites un effort d'imagination). Je suis très fière de moi, mais j'attends de voir ce que B. va faire. Pour l'instant il travaille encore, il a des excuses pour ne pas me contacter. Le temps passe. Je m'allonge sur le canapé recouvert d'un magnifique plastique témoin de l'époque (révolue ?) où les chattes aimaient à pisser dessus lorsqu'elles étaient en chaleur (l'une après l'autre, ô joie !). Je m'endors. Il est l'heure où le bar ne peut qu'être fermé (ou alors il est mort à l'intérieur). Je m'étais dit que je ne chercherais pas à le contacter que j'attendrais qu'il vienne à moi (laissez venir à moi les pitits zenfants), mais là quand même, il exagère, et j'aime bien les certitudes, surtout avant d'aller me coucher, donc j'appelle juste pour bien vérifier que le téléphone sonne, ce qui signifiera qu'il est sorti. Le téléphone sonne, je raccroche donc. Connard.

Je vais promener La Truffe. J'allais prendre mon téléphone, il est dans ma poche. "Mais t'es pas un peu conne, non ?" (oui je me parle mal). Je le repose sur l'étagère. Quand je reviens, trois appels en absence, zéro inconnu, c'est lui. Je lui dit ce que je pense (si répondeur direct, ok, sinon, gros connard, et là, sonnerie, donc gros connard). Il me répond que tout cela l'a rendu physiquement malade, qu'il n'est pas rentré depuis longtemps, mais qu'il est occupé à vomir depuis.
Quand même gros connard (je suis têtue). Il faut qu'on parle.
Non, demain.
Mais t'es con ou quoi ? Ce n'est pas pour te péter la gueule (je passe trop de temps avec Chuck Norris, moi) ; tu ne vas pas réussir à dormir là-dessus, moi non plus, donc maintenant.
Bon, donne-moi un peu de temps, là je ne suis vraiment pas bien, et je te rappelle.
D'accord, combien ?
Un quart d'heure.
Très bien.

Passé cinq minutes à peine, je décrète que j'en ai assez, je pars en direction de son appartement, j'attendrais en bas, mais je ne vais pas tourner chez moi. Arrivée dans sa rue, je le vois, il était aussi dehors, il voulais venir chez moi mais n'a pas réussi. Je lui répond que de toute façon, je ne l'aurais pas souhaité. Chez lui, ou dehors en se promenant ? Dedans. Dommage que je passe sa porte pour la première fois depuis son emménagement dans ces circonstances.

Il est rouge, les yeux qui pleurent, petit, faible, perdu. Il me demande de partir là, maintenant, de tout quitter, de tout laisser derrière nous, et de retourner chez lui, donc ailleurs, loin. Là, lui aussi pleure. Quelques secondes passent. Il veut savoir ce qu'elle m'a dit, ce que je lui ai dit. Je lui répète. C'est facile pour moi, quand elle me parlait, je notait tout mentalement, je pensais déjà à mon prochain post, à la conversation que j'aurais avec lui. Il me dit de nouveau qu'ils ont bien couché ensemble, et que c'est justement cela le problème pour lui. Qu'il n'y a rien eu avant, qu'elle a du mal interpréter son intérêt amical à lui. Qu'elle n'a pas du vouloir l'écouter et l'entendre quand il lui a annoncé qu'il avait besoin de temps, qu'il voulait faire une pause après la merde du 11 mai, mais qu'elle avait pourtant répondu qu'elle était d'accord à ce moment. Qu'il ne l'a jamais revue depuis.

Je lui ai fait remarquer avant de détailler son discours décousu à elle que j'avais eu raison sur toute la ligne, qu'elle avait confirmé tous ce que je lui avait dit à lui sur elle et sur la situation. Il confirme mon triomphe. Il pensait bien qu'elle avait eu un coup de coeur (ce qu'il m'avait précisé le lendemain des "événements"), mais n'y voyait pas de "l'amour".
Et si elle le recontacte ? Si elle veut le revoir ? Il ne veut plus, c'est trop tard, trop loin. Oui, c'est ce qu'il voulait à l'époque (replongez-vous dans mes archives, il voulait pouvoir continuer à retourner chez elle "en ami", puis au moins à la revoir à l'extérieur, et au moins un fois seul à seul pour s'expliquer, même si c'était en ville). Non, il en est loin maintenant. Il a eu trop peur de me reperdre ce soir, quand il a su qu'elle était dehors et que je lui parlais, que je ne veuille plus le voir de nouveau. Il s'est rendu compte que les problèmes étaient loin d'être réglés, mais qu'il n'envisageait pas son futur sans moi. Il recommence d'ailleurs à entr'apercevoir un futur, suite à la conversation qu'il a eu avec sa mère la vieille veille (ooups, je laisse le lapsus, mais ce n'en ai pas un, elle a juste quinze ans de plus que moi, là c'est un problème pur d'orthographe, ok ?).

Je dois encore reparler de cette soirée avec lui. Voir comment les événements et les conclusions qu'il en a tirées ont évolué en lui. Il était bouleversé, choqué. Dans ces cas-là, on se raccroche parfois à n'importe quoi, même des illusions qu'on se convainc d'être vraies.
Je lui ai dit qu'il fallait qu'il accepte absolument d'être un adulte, qu'il ne serait jamais plus un enfant ni un adolescent et que rien ni personne ne pouvait changer cela, mais qu'il pouvait se comporter comme tel parfois (ce qui est très différent).
Son but principal doit être d'arrêter de glisser les faits gênants sous le tapis, jusqu'à ce qu'ils lui explosent au visage, comme encore cette fois-ci.

Je sais que je dois continuer mon travail personnel. Nous envisageons en ce moment qu'il parte avant moi, pour préparer le terrain et pour me laisser le temps d'aller ici et là (vous pouvez d'ores et déjà penser à me libérer un morceau de vos canapés). Méfiez-vous, je suis une hôte adorable (si si), mais aussi un peu chiante. Enfin chieuse. Mais vous aurez quelque chose à raconter à vos petits-enfants ou dans le pire des cas votre poisson rouge (ou votre infirmière revêche à l'hospice). Et ça, c'est sans prix...

"C'est pour les enfants que c'est terrible. Heureusement qu'ils n'en ont pas." Catherine Frot dans "Un air de famille" de Cédric Klapisch

Publicité
Publicité
Commentaires
Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
  • Un blog avec des clichés, des doutes, des news à la con, des moutons ronchons, un ex pas ex (?), un amant minimum, du sexe si vous êtes sages, des amis, un chien qui sent le parmesan, des chats fous et un furet dans le congélateur ...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Ma vie lamentable (ou un furet dans le congélo)
Albums Photos
Derniers commentaires
Archives
Publicité